20è voyage d'hiver
Chers amis,
Dans 80 ans, le Festival " Voyage d'Hiver" célébrera son 100ème anniversaire. Il y aura des discours, des fleurs, des concerts, des minutes de non-silence. A cette époque les objets connectés ne seront plus visibles que dans les musées, à côté de la 10ème version virtuelle de la grotte de Lascaux. La population du Cantal, sous l'effet de la montée des océans, aura décuplé, dépassant le million d'esthètes s'adonnant à la télépathie transgénérationnelle, à la lévitation contrapontique et à l'autosynthèse neuronale, outils indispensables pour vivre (et supporter) une existence désormais éternelle.
La musique, miracle, aura permis cette transition, seul art prenant suffisantes et vigoureuses racines dans notre animalité primitive pour nous rendre supportable le vertige métaphysique de l'immortalité.
Bien.
Voilà de réjouissantes perspectives.
En attendant, cette année, c'est le 20éme "Voyage d'Hiver", toujours aussi chatoyant, toujours aussi exaltant, jugez plutôt:
Samedi 12 décembre Roger MURARO
Dimanche 13 décembre Quatuor GAIA
4 au 6 février Carte blanche à Alexandre THARAUD
Dimanche 3 avril Frederik CAMACHO /Luo Chin LE BOT
Mardi 12 avril Rosemary STANDLEY
Ces 20 premières années de votre festival sont passées comme un songe, grâce à vous, grâce aux aides des mécènes .
Nous vous proposons, si vous le voulez, de continuer dans le même esprit par votre présence chaleureuse, par votre soutien sous toute forme, cette joyeuse et déraisonnable pérégrination.
Soutenez, encouragez, participez au "Voyage d'Hiver"
le festival qui vous prépare à l'immortalité...
Amicalement vôtre
Marc Le Bot
Samedi 12 décembre 2015 :
Roger Muraro
Théâtre d'Aurillac -16€/12€/gratuit moins de 12 ans - 20h45
Roger Muraro est un pianiste français, mondialement reconnu, lauréat de nombreux concours internationaux. Il est accueilli en récital dans les salles du monde entier et collabore avec les plus grands chefs.
Sa discographie largement consacrée à l’œuvre d’Olivier Messiaen s'ouvre à un répertoire pianistique très riche : Rachmaninov, Ravel, Moussorgski, Tchaïkovski, sans oublier Claude Helffer et plus récemment Liszt.
Éclectique, ouvert sur un monde musical sans frontière, il dispense désormais son expérience de pianiste et son savoir de pédagogue aux étudiants du CNSM de Paris.
Roger Muraro est bien connu dans le Cantal où il s’est produit plusieurs fois pour « Voyage d’Hiver ». Son immense talent a été chaleureusement reconnu tout spécialement lors de son interprétation de la Symphonie fantastique de Berlioz transcrite pour le piano par Liszt.
Il nous fait le très grand honneur cette année de participer au 20è Voyage d’hiver.
Programme
Wagner-Liszt
· Le Vaisseau fantôme : Chœur des fileuses
· Tristan et Isolde : Isolde's Liebestod
Liszt : Rhapsodie hongroise n° 10 en mi majeur S 244/10, Preludio
Messiaen : Catalogue d’oiseaux (extraits)
Entracte
Liszt : Sonate en si mineur
Pour information, toutes les œuvres de Liszt et transcription wagnérienne ont paru dans le nouvel album Liszt de Roger Muraro : Le piano de demain (label La Dolce Volta).
Merveilleux concert de Roger Muraro à tout point de vue : grande virtuosité, émotion...Les auditeurs étaient tous sous le charme, comme envoûtés. L'attention était palpable. Un moment d'exception.
Il a pris aussi grand soin de nous analyser le "chant des oiseaux" de Messiaen (Catalogue des oiseaux) comme il l'aurait fait pour un un poème symphonique. C'est un vrai scénario. Ainsi, quand il l'a interprété, on a bien vu et entendu le" vol majestueux de la buse" planant à la recherche de sa proie, le "chant du pinson", celui des grives, un "ravissant petit bruant jaune". Et puis, d'un coup, La "pie grièche donne l'alarme" : c'est trop tard, la buse descend de sa montagne plonge et fonce sur sa proie, un pauvre petit mulot. C'est le drame ! Tous les oiseaux s'affolent. Le chant se termine par le vol de la buse qui remonte, au-dessus de la forêt dans les airs, et plane comme elle est venue, une force tranquille et majestueuse.
(NDLR : mots et expressions repris lors de l'évocation au cours du concert par Roger Muraro)
Renseignements et réservations : 04 71 45 46 04 du mardi au vendredi de 13h 30 à 17h30
Quatuor Gaïa
Une belle descente d'escalier de notre jeune et talentueux quatuor Gaïa dimanche 13 décembre 2015
Nous avons été charmés par le quatuor Gaïa, dans cette belle salle polyvalente de Marcolès (l'ancienne maison de la famille Destaing, magnifiquement restaurée). Beaucoup de spontanéité de la part de ce quatuor à cordes, la fraicheur de la jeunesse, et un talent évident résultant d'un très beau travail d'un groupe fusionnel et passionné. Là aussi, l'attention des auditeurs était palpable.
13 décembre 2015 - 17 h 30 Quatuor Gaia
En partenariat avec la Communauté de Communes Cère et Rance, Musica Formosa vous invite à venir écouter le quatuor Gaia à Marcoles (Salle polyvalente)
Tarif 10 € le concert - 17h30
Johann Sebastian BACH (1685-1750) Fugue (extraite de l’Art de la Fugue)
Joseph HAYDN (1732-1809) quatuor op.20 en fa min
Anton DVORAK (1841-1904), quatuor n°12
Thierry ESCAICH (1965-) Scènes de bal
Née à Paris en 1996, Laura Castagnaro commence le violoncelle à l’âge de 6 ans.
Elle entre au CRR de Boulogne-Billancourt en 2006 dans les classes de Pascale Michaca et Xavier Gagnepain, où elle obtient son DEM en 2013. La même année, elle participe à des stages et masterclass avec Philippe Muller et Michel Strauss, et créé pour violoncelle seul "Sin Fuelle" de Nicolas Llompart.
En 2014, Laura entre au CNSMDP dans la classe de Michel Strauss. Elle participe à l’Orchestre Français des Jeunes depuis 2ans.
Elle se passionne pour le répertoire orchestral et pratique la musique de chambre depuis son plus jeune âge.
Né en 1998 à Francfort sur le Main, Nathan Mierdl débute le violon à l'âge de 5 ans dans sa ville natale. Il poursuit son apprentissage au Conservatoire de Dijon de 2006 à 2012, puis à Boulogne-Billancourt avant d'être admis au CNSMDP en septembre 2013 dans la classe de Roland Daugareil. Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux, notamment le Concours International de Mirecourt en 2014 Nathan donne plusieurs concerts en tant que soliste et en tant que chambriste en France ainsi qu'en Allemagne. Il a récemment été admis à l'académie de l'Orchestre de Paris.
Clémence Mérou violoniste depuis son plus jeune âge passe successivement par les conservatoires régionaux de Nancy et Boulogne-Billancourt avant d'intégrer en 2013 le CNSMDP dans la classe d'Alexis Galpérine. Passionnée d'orchestre et de musique de chambre, elle participe à plusieurs orchestres de jeunes des plus convoités tels que l'Orchestre Français des Jeunes ou l'orchestre Sostenuto en tant que violon co-soliste. Elle a également gagné des concours de violon notamment le prix de Passion de la musique contemporaine décerné par le Rotary club. (1er prix et prix du public). Plus récemment elle a perfectionné son jeu solistique en jouant l'été de Vivaldi en soliste avec l'orchestre de Karlsruhe. Clémence aimerait continuer à évoluer dans tous ces domaines durant ses études et à affirmer sa passion pour la musique de 20e siècle
Née en 1993, Tess Joly débute l'alto à l'âge de 7 ans. Elle termine ses études au Conservatoire d’Aix en Provence puis à Boulogne-Billancourt pour intégrer le CNSMDP en 2013 dans la classe d’Antoine Tamestit. Elle découvre sa passion pour la musique de chambre et l'orchestre en participant et se perfectionnant chaque année dans des orchestres de Jeunes de renommées Européennes (où elle a pu exercer la fonction d'alto solo). Elle est également lauréate du Concours de Cordes d’Épernay (1er prix) et du Concours National des Jeunes Altistes. L'année dernière elle fut récompensée par un alto fabriqué spécialement pour elle lors du parrainage des jeunes talents au Festival de Pâques d'Aix-en-Provence grâce au soutien de Renaud Capuçon et au groupe Crédit Mutuel CIC.
Ce jeune quatuor ambitieux s’est produit cet été au festival des Moments Musicaux du Tarn avec Antoine de Grolée.
Ils souhaitent prochainement passer des concours et acquérir un répertoire plus vaste allant du classique au contemporain. Leur plaisir de jouer et de s'exprimer accroît leur volonté de partage à travers les concerts.
Pour les départs depuis Aurillac :
16h place de la Paix
retour vers 21h 45 approximativement
Renseignements et réservations au 04 71 45 46 04 du mardi au vendredi de 13h 30 à 17h30
ou :
06 32 95 59 47 http://www.musicaformosa.fr contact@musicaformosa.fr
1996/2016 : les 20 ans de Musica Formosa
Jeudi 4, vendredi 5 et samedi 6 février 2016 - 20h45 : Carte blanche à Alexandre Tharaud
Théâtre d'Aurillac -16€/12€/gratuit moins de 12 ans
VINGT ANS , LE BEL ÂGE !....
2016 ! L'association Musica Formosa fête les 20 ans d'existence du festival de musique classique Voyage d’Hiver.
Et Voyage d'hiver- le bien-nommé, clin d'œil à l’œuvre de Schubert et à la froidure cantalienne, a tenu son pari : celui de fédérer un public, le plus large possible autour de la musique, celle qui rassemble et n'a d'autre prétention que d'éveiller l'émotion en chacun de nous, de faire de chaque concert une fête.
Longue est la liste des artistes, musiciens, chanteurs, venus au cœur des hivers, à la rencontre des publics d' Aurillac et des villages alentours, pour partager des moments d'exception, hors du temps, qui font qu'on se sent vivant et un peu créateur aussi par notre écoute.
En forme de cadeau pour célébrer l'événement, Musica Formosa a choisi de donner carte blanche au prestigieux pianiste Alexandre Tharaud, familier du Cantal, et venu plusieurs fois éclairer le festival de sa présence et de sa sensibilité pianistique.
Elyane Antagnague
Programme des 3 jours
Jeudi 4 février 2016 : Soirée Bach, Variations Goldberg
Alexandre Tharaud, piano
vendredi 5 février : Soirée Erik Satie
Jean Delescluse, ténor
Gilles Privat, comédien
Alexandre Tharaud, piano
samedi 6 février : Soirée Musique de chambre
Ronald Van Spaendonck, clarinette
Marie Hallynck, violoncelle
Alexandre Tharaud, piano
DEBUSSY :
- Sonate pour violoncelle et piano
- Première Rhapsodie pour clarinette et piano
POULENC :
- Sonate pour clarinette et piano
BRUCH :
- Huit pièces pour clarinette, violoncelle et piano
Jeudi 4 février 2015 - Soirée Bach, Variations Goldberg -- 20h45
ALEXANDRE THARAUD
2015 a commencé pour Alexandre Tharaud par une tournée aux Etats-Unis, marquée par des débuts réussis au Zankel Hall (Carnegie Hall) à New York et une première visite de la côte Ouest américaine. L’odyssée se poursuivra en mai, puis en janvier et avril l’année prochaine, périodes pendant lesquelles Alexandre se produira avec le Atlanta Symphony Orchestra, le Philadelphia Orchestra et dans les plus grandes salles des Etats-Unis, du Symphony Hall de Boston au Walt Disney Hall à Los Angeles.
Résolument internationale, la carrière d’Alexandre Tharaud le mènera aussi pendant cette saison en Europe (Scandinavie, Allemagne, Pologne, Suisse, Bénélux où il sera Artiste-Résident du Muziekgebouw d’Eindhoven, Royaume-Uni, Espagne (cycle des Grands Interprètes à l’Auditorio Nacional), Italie (débuts à la Santa Cecilia de Rome), Autriche) et en Asie où il effectuera des tournées en Chine, Corée du Sud et au Japon (concerts avec le New Japan et le Kansai Philharmonic).
Parmi les temps forts des toutes dernières saisons, on compte une tournée de récitals en Chine, des débuts aux BBC PROMS avec le BBC Symphony Orchestra sous la direction de Juanjo Mena, un "Domaine Privé" à la Cité de la Musique, la parution d’un livre "Piano intime", la sortie d’un documentaire "Le Temps dérobé" de Raphaëlle Aellig-Régnier, la ré-édition de "l’œuvre pour piano-seul de Maurice Ravel"…
Un projet important de création du concerto pour la main gauche du compositeur danois Hans Abrahamsen verra le jour en janvier 2016 avec la première mondiale donnée à Cologne par l’orchestre de la WDR sous la direction d’Ian Volkov qui le dirigera à nouveau pour la première britannique avec le CBSO à Birmingham. C’est le Rotterdam Philharmonic, sous la direction de Yannick Nézet-Seguin, qui offrira la première au public néerlandais avant une création possible à Copenhagen avec l’orchestre de la radio.
Les parutions discographiques d’Alexandre Tharaud sont à l’image de son éclectisme : Concertos de Haydn, de Mozart et de Bach (avec Les Violons du Roy), Autograph, Le Bœuf sur Le Toit, Scarlatti, Journal Intime (Chopin) pour ERATO. Pour harmonia mundi : les Nouvelles Suites de Rameau, intégrale Ravel (Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Diapason d’Or de l’Année, CHOC du Monde de la Musique, Recommandé de Classica, 10 de Répertoire, Pick of the Month BBC Music Magazine, Stern des Monats Fono Forum, Meilleur disque de l’Année de Standaard), Concertos Italiens de Bach (l’un des évènements de l’année 2005), Couperin, Satie (Diapason d’Or de l’Année 2008), et Chopin (Intégrale des Valses et Vingt-Quatre Préludes).
Alexandre Tharaud se produit en récital dans le monde entier : Teatro Colón de Buenos Aires, Théâtre des Champs-Elysées, Opéra de Versailles, Rudofinum de Prague, Philharmonie de Cologne, Philharmonie d’Essen, South Bank et Wigmore Hall de Londres, Concertgebouw d’Amsterdam, Kennedy Center de Washington, Musikverein de Vienne, Casino de Bern, Philharmonie de Cracovie, Hoam Art Hall de Séoul, Hyogo Performing Arts Center, Oji Hall et Suntory Hall de Tokyo. Il est également accueilli par les plus grands festivals : BBC PROMS, Edinburgh Festival, Gergiev Festival à Rotterdam, Aix-en-Provence, La Roque d’Anthéron, Schleswig-Holstein, Rheingau, Ludwigsburg, Ruhr Piano Festival, Nuits de Décembre de Moscou, Rimini, Domaine Forget et Lanaudière.
Il est le soliste des grands orchestres français (Orchestre National de France, Orchestre Philharmonique de Radio-France, Orchestre National de Lille, Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, Ensemble Orchestral de Paris, Orchestre du Capitole de Toulouse, Orchestre Philharmonique de Nice, Orchestre National de Lyon) et étrangers (Orchestre Philharmonique de Londres, Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre du Bolschoi, Orchestre de Chambre de Münich, Sinfonia Varsovia, Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, Orchestre Symphonique de la radio de Saarbrücken, Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort, Orchestre Symphonique d’Umea, Orchestre National Symphonique Estonien, Orchestre Symphonique de Toronto, Orchestre Symphonique de l’Etat de Sao Paulo, Orchestre Symphonique National de Taïwan, Orchestre Symphonique de Singapore, Orchestre de la Radio de Stockholm, Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Orchestre Philharmonique de Malaisie) sous la direction de Lionel Bringuier, Bernard Labadie, Rafael Frühbeck de Burgos, Georges Prêtre, Marc Minkowski, Stéphane Denève, Claus Peter-Flor, Leo Hussain, David Zinman, Yannik Nézet-Séguin.
Dédicataire de nombreuses œuvres, il crée le cycle Outre-Mémoire de Thierry Pécou ainsi que deux de ses plus récents concertos : L’Oiseau Innumérable, avec orchestre, et Le Visage – Le Cœur, avec le chœur Les Eléments, au festival de La Roque d’Anthéron sous la direction de Joël Suhubiette. En 2012, Alexandre a donné les trois premières mondiales du concerto de Gérard Pesson à Zürich, Francfort et Paris, avec la Tonhalle de Zürich et le RSO Frankfurt, une commande du Festival d’Automne. Alexandre a créé trois cycles de piano en faisant appel à des compositeurs contemporains : Hommages à Rameau suivi de Hommage à Couperin et PianoSong s’inspirant de la musique populaire qu’il affectionne tout particulièrement.
Vendredi 5 février 2016 - Soirée Erik Satie - 20h45
Erik Satie le visionnaire (1866-1925)
Alexandre Tharaud piano
Jean Delescluse ténor
Gilles Privat comédien et mise en lecture
Un portrait d’Erik Satie ce compositeur inclassable et visionnaire. Ce projet signé Alexandre Tharaud nous fera découvrir différentes facettes d’un artiste hors du commun.
PROGRAMME
Petite Ouverture à danser
Les Pantins dansent
Avant-dernières pensées
Gnossiennes n°5 et 4
(piano solo)
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Sonneries de la Rose-Croix : III. Air du grand-prieur (1892)
piano (2’)
L’origine des Satie (1912)
texte d’Erik Satie, extrait de Mémoires d’un amnésique* (3’15)
Première pensée Rose+Croix (1891)
piano (1’10)
Ce que je suis et Parfait entourage
textes d’Erik Satie, extraits de Mémoires d’un amnésique* (2’)
Le veuf (1900-1902)
voix et piano, paroles de Vincent Hyspa (0’40) Entracte
La journée du musicien
texte d’Erik Satie, extrait de Mémoires d’un amnésique* (2’40)
Trois mélodies (1916)
voix et piano (4’)
La statue de bronze, paroles de Léon-Paul Fargue (« pas trop vite »)
Daphénéo, paroles de Mimi Godebska (« tranquille »)
Le Chapelier, paroles de René Chalupt (Allegretto « genre Gounod »)
Musique d’ameublement, extrait (1920?)
texte d’Erik Satie** (1’)
La Diva de l’Empire (1900)
voix et piano, paroles de Dominique Bonnaud et Numa Blès (2’30)
Citations
textes d’Erik Satie (1’)
Ludions (1923)
voix et piano, paroles de Léon-Paul Fargue (3’10)
Air du rat (« tranquille »)
La grenouille américaine (« mouvement de marche »)
Air du poète (« grave »)
Chanson du chat (« gaiement »)
Embryons desséchés (1913)
piano (5’30)
Holothurie – Edriophtalma – Podophtalma
Allons-y Chochotte (1905)
voix et piano, paroles de D. Durante (6’)
La musique & les animaux
texte d’Erik Satie** (5’35)
Gnossienne no 1 (1889-1891)
piano (3’35)
Gymnopédie no 1 (1888)
piano (3’25)
*Mémoires d’un amnésique [1912]. Liège, Éditions Dynamo (Pierre Aelberts), 1953.
**Textes publiés dans Écrits, par Ornella Volta. Paris, Éditions Champ libre, 1981
Erik Satie. Avant-dernières pensées
A-t-on vraiment pris la mesure, plus d’un siècle après les Trois morceaux en forme de poire, de la portée de l’art d’Erik Satie? Rares sont les compositeurs qui, jouissant comme lui d’une grande popularité, restent pourtant si mal compris.
Jusqu’à aujourd’hui, il semble qu’Erik Satie est resté dissimulé derrière ses masques et ses excentricités. Tout un ensemble d’images et d’anecdotes ont tenu lieu de porte d’accès à l’univers secret de ce créateur, jusqu’à détourner de la vérité de son œuvre. Il est vrai que le pittoresque satiste ne manqua pas, et qu’il était facile de s’en contenter : l’esprit caustique du musicien, son goût du calembour et du pied-de-nez demeurent une intarissable source d’étonnement. Le style de vie et la sociabilité de Satie participèrent aussi de son folklore : d’une affabilité presque excessive qui n’empêchait ni la provocation ni l’irrévérence les plus crues, le compositeur habitait à Arcueil une maisonnette où personne ne pénétra avant sa mort; les premiers visiteurs découvrirent un indescriptible gourbi (piano jonché de détritus, courrier resté cacheté, réserves de parapluies et de faux-cols). Fleuron bien sûr de ces extravagances renommées, les titres des oeuvres de Satie, plus étonnants les uns que les autres, et leurs didascalies destinées aux seuls interprètes, que ceux-ci pourtant divulguèrent au public, fort indiscrètement, alors que ces indications devaient seulement favoriser la complicité du créateur et de son exécutant en un temps où il restait nécessaire de se mettre au piano pour écouter de la musique. Tout bien considéré, ce qui coûta à l’œuvre de Satie, ce fut surtout que son originalité ne fût pas considérée avec le sérieux qu’elle exigeait. On prête à l’écrivain et humoriste de l’absurde Alphonse Allais, proche du musicien et honfleurais comme lui, la recommandation suivante : « Méfiez-vous des gens qui ne rient jamais, ce ne sont pas des gens sérieux. » Nul n’est peut-être plus sérieux que Satie lorsqu’il paraît vouloir susciter le rire; supposer le contraire, c’est singulièrement réduire la profondeur de son œuvre. On se méprendrait ainsi en ignorant – revers de la face clownesque du musicien – sa solitude, son extrême sensibilité, son mysticisme, sa nostalgie, sa pauvreté aussi; chez cet homme qui se voyait « venu au monde très jeune dans un temps très vieux », perclus d’obsessions, atteint d’un désespoir caché et porté sur la boisson dans la fin de sa vie, l’humour, souvent grinçant d’ailleurs, vaut contrepoison, mécanisme d’autodéfense.
Encore peu et mal compris, Erik Satie… victime de ce que l’on appellerait un mal-entendu. Le grand public ne voit souvent en lui qu’un musicien aux titres saugrenus et le créateur de la première Gymnopédie (bon exemple du chef-d’œuvre aimé pour de mauvaises raisons); quant à l’intelligentsia, elle conserve cette image commode d’un compositeur dilettante au langage simpliste, faiseur de pièces brèves et sans ambitions dont quelques-unes atteignent – mais par hasard – au génie. Sous ses airs de ne pas y toucher, loin du fracas des grandes révolutions, Satie fut pourtant un visionnaire; un géant de la musique qui se fit discret, par pudeur et autodérision. Profondément indépendant, avec pour étendard une liberté et un éclectisme n’ignorant que les règles, le compositeur accompagna, non sans méfiance, les courants esthétiques de son temps, et parfois les suscita. Debussy saisit bien le caractère prophétique des Gymnopédies; ami du musicien pendant vingt bonnes années (au centre desquelles se situe la création de Pelléas et Mélisande en 1902), il ne se priva pas d’en faire son miel, butinant aux fleurs nouvelles que lui présentait son aîné. Vers 1911, Ravel proclama Satie « précurseur » de la musique moderne, et lui fit une gloire à la Société Musicale Indépendante; démarche intéressée certes, mais sincère. À son tour en 1916, Cocteau découvrit le Maître d’Arcueil et l’intronisa bientôt mentor du Groupe des Six, à l’avant-garde du mouvement néoclassique : Parade devint le totem de ces jeunes ambitieux et Le Coq et l’Arlequin leur manifeste. Dans celui-ci, Cocteau écrivait en 1918 : « Satie enseigne la plus grande audace à notre époque : être simple. […] Chaque nouvelle œuvre de Satie est un exemple de renoncement. » Le musicien avait montré la voie d’une musique dépouillée, distante, ironique, expurgée des épanchements, de l’emphase et de la boursouflure romantiques. Plus tard, son œuvre exerça une influence déterminante sur les Américains, en tête Virgil Thomson ou l’avant-gardiste John Cage, qui défendra l’idée que, depuis Beethoven, Satie et Webern avaient été les seuls compositeurs à renouveler la conception de la structure musicale; « Il ne s’agit pas de savoir si Satie est valable. Il est indispensable », écrira ainsi l’auteur de 4’33, qui insistait encore pour que l’on considérât Satie comme « le plus sérieux des serviteurs de l’art ». Aujourd’hui encore, les tenants du courant minimalisme, tel Steve Reich, avouent l’importance que le Français revêtit dans l’élaboration de leur esthétique.
Mais Satie mérite moins un plaidoyer que d’être simplement écouté, dans toute sa diversité.
© Nicolas Southon
Texte publié dans le livret de l’album Erik Satie. Avant-dernières pensées. Alexandre Tharaud et Éric Le Sage (piano), Juliette (voix), Jean Delescluse (ténor), Isabelle Faust (violon) et David Guerrier (trompette). Harmonia mundi, 2009 (HMC 902017.18). Reproduit avec la permission de l’auteur.
Jean Delescluse
Il débute sa carrière musicale à l'âge de 26 ans en rejoignant l'Atelier Lyrique de Lyon (sa ville natale). Il chante durant cinq saisons de nombreux rôles et travaille sous la direction musicale de Kent Nagano, Paolo Olmi, Stuart Bedford et John Nelson. Il est invité au Festival d'Aix-en-Provence où il chante dans "Die Zauberflöte" dirigé par William Christie, à l'opéra de Nice et au théâtre Châtelet. Affectionnant la musique sacrée, il a interprété en 2000 l'Évangéliste dans la "Passion selon Saint-Mathieu" avec l'orchestre de la Radio de Leipzig au Gewandhaus.
Parallèlement à l'opéra, Jean Delescluse se fait connaître grâce à des concerts acclamés par la critique. Il chante accompagné par les plus grands orchestres français, notamment l'Orchestre National d'Île de France, l'Orchestre National de Lille, La Grande Écurie, l'Orchestre Symphonique de Montréal... Et sous la direction de chefs aussi prestigieux que Christie, Plasson, Mercier, Bedford, Ono ou encore Baudo.
Gilles Privat, comédien
Immense comédien de théâtre, Gilles Privat a été l’un des fidèles de la troupe de Benno Besson. Il joue également sous la direction d’Alain Françon, Matthias Langhoff, Dan Jemmett, Jean-François Sivadier. Au cinéma, il tourne sous la direction de Colline Serreau, Jérôme Bonnell, Chantal Akermann. Il a également joué dans la série Vénus et Apollon de Tonie Marshall. il joue en ce moment Monsieur de Pourceaugnac de Molière en tournée et sera avec lui aux Bouffes du Nord à Paris en juin..
VENDREDI 6 FÉVRIER 2016 20h45 : Soirée musique de chambre
Programme
DEBUSSY/
- Sonate pour violoncelle et piano
- Première Rhapsodie pour clarinette et piano
POULENC :
- Sonate pour clarinette et piano
BRUCH :
- Huit pièces pour clarinette, violoncelle et piano
Ronald Van Spaendonck, clarinette
Né en 1970 en Belgique, Ronald Van Spaendonck est considéré comme l'un des meilleurs clarinettistes de sa génération. Premier prix de nombreux concours internationaux, Il donne récitals et concerts de musique de chambre dans les plus grandes salles (Wigmore Hall de Londres, Festival International de Musique d'Edimbourg, Suntory Hall de Tokyo…). Il a réalisé un nombre impressionnant d'enregistrements salués unanimement par la presse (choc du "Monde de la musique", 10 de "Répertoire", ffff de "Télérama", "Diapason" d'or etc.). Ronald Van Spaendonck est professeur de clarinette aux Conservatoires Royaux de Mons , de Bruxelles et depuis octobre 2013 à l'Ecole Normale de Musique de Paris (Alfred Cortot). Il est également Professeur "Honoris Causa" au Conservatoire de Guangzhou (Chine).
Marie Hallynck, violoncelle
Soliste confirmée, chambriste et pédagogue passionnée, Marie Hallynck figure désormais parmi les violoncellistes incontournables de sa génération. Ses pas l’ont menée dans des salles aussi prestigieuses que le Concertgebouw d’Amsterdam, la Musikverein de Vienne, le Wigmore Hall de Londres, le Symphony Hall de Birmingham, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le Théâtre de la Ville et la Cité de la Musique à Paris, la Philharmonie de Cologne, de Berlin. Lauréate du célèbre tournoi Eurovision en 92 et de l’association Juventus en 96, élue « Rising Star » par le réseau ECHO en 2000 et « Musicienne de l’année » par la presse musicale belge en 2002, elle entame très jeune une carrière de soliste internationale. Parallèlement à ses activités de concertiste, elle enseigne au Conservatoire Royal de Bruxelles et joue sur un violoncelle de Matteo Goffriller de 1717
Dimanche 3 avril 2016
Luo Chin Le Bot (piano)/Frederik Camacho (violon).
17h
A Saint-Flour salle du Rex en partenariat avec Musica Formosa
Réservations : 04 71 60 75 00
tarifs : 10€
7 € pour les adhérents au CEDA
Programme
Ludwig Van BEETHOVEN : 8è sonate en sol majeur (piano et violon)
Allegro assai (sol majeur)
Tempo di Minuetto (mi bémol majeur)
Allegro vivace (sol majeur)
Niccolo PAGANINI, 3ème capriccio (violon solo)
Pablo de SARASATE : Airs bohémiens (piano et violon)
Eugène YSAYE, 2ème sonate (violon seul)
Bela BARTOK, Danses roumaines (piano et violon)
Luo Chin Le Bot
Diplômée de l'université de musicologie de Tai Pei, Luo Chin Le Bot vit en France depuis 1987. Médaille d'or (niveau supérieur) du CNR de Toulouse, diplômée de l'Ecole Normale de Musique de Paris dans la classe de Lucie Bascouret et de Pierre Petitgerard, elle anime depuis 20 ans le festival « Voyage d'hiver » dont elle est la directrice artistique.
Dans ce cadre, elle a donné de nombreux concerts en solo en France et en Asie, mais aussi en compagnie de prestigieux artistes invités. Elle a également participé au festival “Soirs en Scène” en Midi-Pyrénées.
ROSEMARY STANLEY ET LE HELLESTROFFER'BAND
Mardi 12 avril 2016 – 20h45
Love I Obey, par Rosemary Standley (Moriarty) & le Hellstroffer's band
Théâtre d'Aurillac - Tarif plein : 13€ - Tarifs réduits : 8€ & 5€
Spectacle dans le cadre du festival Voyage d'Hiver, en collaboration avec Musica Formosa.
Musique baroque & folk
Durée : 1h15 - Tout public
Rosemary Standley, chanteuse folk franco-américaine à la voix douce et magnétique s’empare d’un répertoire baroque avec sobriété et élégance. Elle est accompagnée par l’ensemble de Bruno Helstroffer, théorbiste et guitariste à la croisée des mondes musicaux anciens et modernes.
Love I Obey s’écoute comme une proposition et se vit comme un fantasme. Celui des petites histoires qui racontent la grande. L’inspiration est puisée à la source. Il y a les chansons traditionnelles américaines que Rosemary découvre en écoutant son père Wayne, folksinger et véritable anthologie vivante. Il y a les recherches menées comme des enquêtes par Elisabeth Geiger, claveciniste de l’ensemble, aux archives de la bibliothèque nationale de France qui ressuscitent des pièces oubliées depuis 400 ans dont le titre éponyme du compositeur William Lawes : Love, I Obey. Enfin, les arrangements de Bruno Helstroffer proposent une playlist résolument populaire et empreinte d’un blues hors d’âge dans le respect des oeuvres écrites des styles renaissance et baroque. Sur scène, Love I Obey prend les couleurs d’un conte hors du temps : au milieu d’une forêt digne du Songe d’une nuit d’été, arrive un premier couple d’amoureux, puis un deuxième, qui vont jouer de la musique comme on se raconte des histoires et chanter comme on se fait des confidences, entre légèreté et gravité, humour et poésie.
Tour à tour Iseult errante, fille de fermier amoureuse, poétesse, bandit de grand chemin, reine d’Angleterre ou prêtresse, Rosemary Standley est l’irrésistible figure de proue de cette traversée.
Page production :
DISTRIBUTION
Avec
Voix : Rosemary Standley
Guitare & Théorbe : Bruno Helstroffer
Clavecin et orgue : Elisabeth Geiger
Viole de Gambe : Martin Bauer
Mise en scène : Vincent Huguet
Conception lumière : Anne Muller
Scénographie : Vincent Huguet et Anne Muller
Création costume : Clémence Pernoud
Ingénieur du son : Anne Laurin
Régie générale : Claire Oliveau
Mentions obligatoires :
Co-production : la Scène Nationale 61 d’Alençon et l’Arsenal de Metz
Avec le soutien de l’ADAMI, du CNV, FCM et de la SACEM
Avec la collaboration des ateliers décors de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie
Production déléguée : Madamelune
Crédit photographique : Julie Mounier
Renseignements et réservations : 04 71 45 46 04 du mardi au vendredi de 13h 30 à 17h30